La basilique Sainte-Sabina, ou Sainte-Sabine, fut construite sous le pontificat de Célestin Ier, entre 422 et 432 par l’évêque Pierre d’Illyrie, originaire de Dalmatie, sur le site d’un ancien titre (titulus). Dès l’origine, elle fut dédiée à sainte Sabine, une martyre chrétienne du IIème siècle. Au Xème siècle, l’édifice est englobé dans des fortifications bâties par la famille Savelli de l’Aventin dont des vestiges sont encore visibles et on y ajouta un campanile, modifié au XVIIème siècle.
D’un point de vue architectural, l’église est construite à partir d’un plan basilical rectangulaire à 24 colonnes de marbre. Elle est composée de trois nefs avec des colonnes corinthiennes cannelées en marbre de Paros et des fenêtres hautes. Les murs de l’église étaient à l’origine couverts de marbres et de mosaïques. Su
r le mur du fond se déroule une mosaïque sur laquelle apparaît une inscription en lettres d’or dont l’auteur est l’évêque Paolino da Nola. Elle avait pour objectif de commémorer la construction de l’église. Les trois nefs avec colonnes sont séparées, non pas par des architraves mais par des arcades.
En 1219, le pape Honorius III donna l’église à Saint-Dominique, pour y installer l’ordre qu’il venait de fonder, l’Ordre des Prêcheurs (dominicains). Celui-ci y fit bâtir un cloître et des bâtiments conventuels. Les deux chapelles latérales sont construites aux XVIème et XVIIème siècles.
Au XVIème siècle, l’empereur Charles Quint fit considérablement transformer l’intérieur de la basilique antique, en y adjoignant des décorations dans le style de la Contre-Réforme.
Les ajouts baroques furent supprimés lors d’une importante restauration, qui redonna à l’église sa simplicité et sa blancheur primitives. Seule la chapelle baroque dédiée à sainte Catherine de Sienne, datant du XVIIème siècle, fut conservée. De plus, au-dessus des portes latérales des panneaux représentent l’Ancien et le Nouveau Testament tandis que des claustras ajourés se sont emparés des murs latéraux. La porte principale donne vie à une mosaïque allégorique des églises pour les Juifs et les Gentils (fidèles de Saint-Paul)
Au centre de la nef centrale est disposée la pierre funéraire de Munoz Zamora, maître général des Dominicains, décédé au XIVème siècle. C’est un exemple unique à Rome d’un portrait funéraire en mosaïque.
Le Saviez-vous ? :
Le choeur a été reconstitué comme beaucoup d’éléments dans cette église après le passage du Pape Sixte Quint qui voulait rendre plus majestueuses toutes les églises de Rome.
Il y avait aussi auparavant un jardin où les moines cultivaient du jasmin, des géraniums des citrons et des orangers.
Au XIXième siècle, des archéologues ont retrouvé des vestiges d’h
abitations romaines. La colonne encaissée au niveau du mur d’enceinte en fait partie.
Sainte-Sabine est visible, en mosaïque sur la clef de voûte principale de la basilique.
Article : Agathe Lefort – Présentation Oral : Bastien Robin et Amandine Duhayon