La première basilique (à plan basilical) fut construite en 320 par Constantin sur la colline du Vatican où fut martyrisé et enterré l’Apôtre St Pierre.
Suite à des problèmes de structure (statique), elle fut détruite puis reconstruite par Bramante sous Jules II au XVème siècle. Elle témoignera du triomphe de Rome. Elle prend la forme d’une croix grecque s’inscrivant dans un carré surmonté d’une coupole demi-sphérique. A la mort soudaine de Bramante en 1514, le pape Léon X chargea Raphaël puis Antonio Da Sangallo Le Jeune et Michel-Ange de poursuivre les travaux. A la mort de Michel-Ange, Maderno acheva les dessins de la façade et du porche et transforma la croix grecque de Bramante en croix latine. La coupole est finie par Giacomo Della Porta en 1589 qui garda les grandes lignes du projet de Michel-Ange tout en accentuant la verticalité.
Au fil des années, elle fut agrandie grâce à l’ajout de travées dans la nef afin d’accueillir toujours plus de pèlerins. Aujourd’hui, elle peut en accueillir jusqu’à 60 000.
L’espace intérieur est divisé en trois nefs séparées par de grands piliers. On observe derrière la porte d’entrée un cercle de porphyre rouge. C’est ici que Charlemagne et d’autres empereurs furent couronnés par le pape. On trouve également quatorze plaques de bronze au sol qui indiquent la taille des quatorze plus grandes églises du monde, dont St Pierre fait parti. Le trône de St Pierre, réalisé par Le Bernin en 1665, attire le regard vers l’autel.
Nous retrouvons dans une des nefs latérales la Pietà, sculpture représentant la Vierge Marie et le Christ réalisée par Michel-Ange à l’âge de 25 ans. Pour la petite anecdote, le jour de la Pentecôte du 21 mai 1972, un fou s’en est prit à coups de marteau à la sculpture, entrainant ainsi plusieurs restaurations qui permirent de combler de nombreuses dégradations et de redonner à la statue sa beauté absolue.C’est une fierté pour Michel-Ange qui, pour la
première fois, signa de son nom l’œuvre, sur la bandoulière qui traverse la poitrine de la vierge.